L’économie française se serait moins effondrée qu’anticipé, en avril, selon la Banque de France
La baisse de l’activité en France, sur le moins d’avril, serait moindre qu’anticipée, selon la Banque de France. La chute estimée à -32% ne serait, selon ses dernières estimations, plus que de -27%, ce qui est une relative bonne nouvelle.
Selon l’enquête mensuelle de conjoncture, les pertes d’activité restent importantes en avril, mais de moindre ampleur que fin mars à l’exception de certains secteurs comme les services aux ménages. Dans son dernier rapport concernant son enquête mensuelle de conjoncture (EMC) de mars, La Banque de France avait présenté une estimation de la perte d’activité par secteur et au niveau agrégé (en termes de PIB) à fin mars, c’est-à-dire durant la première quinzaine de confinement.
(c) Banque de France
Moins de perte d’activité qu’au début du confinement
Selon les chefs d’entreprise interrogés, les pertes d’activité dans l’industrie et dans le bâtiment auraient été un peu moins importantes en avril que durant les premières semaines de confinement fin mars.
Dans les services marchands, on observe une dichotomie entre ceux tournés vers les entreprises, qui demeurent moins affectés (à l’exception de l’intérim), et ceux davantage tournés vers les ménages, dont la perte d’activité reste quasiment aussi forte que fin mars. Au TOTAL, alors qu’il y a un mois nous avions estimé à environ – 32 % la perte de PIB sur une semaine-type de confinement en mars, notre nouvelle estimation pour une semaine-type de confinement en avril se situe autour de – 27 %. Il s’agit bien sûr d’ordres de grandeur entachés d’une large marge d’incertitude, mais qui suggèrent néanmoins de moindres pertes de PIB en avril.
(c) Banque de France
Le nombre de jours de fermeture exceptionnelle est ainsi de 5 jours en moyenne, comme en mars. Ce nombre est toutefois à comparer à une durée totale de confinement de 21 jours en avril contre 10,5 jours en mars (dans les deux cas hors week-ends et jours fériés), soit en moyenne dans l’industrie un taux d’ouverture des sites de production voisin de 75 % (contre environ 50 % fin mars).
S’agissant des perspectives pour le mois de mai et le début de sortie du confinement, les chefs d’entreprise interrogés s’attendent dans la plupart des secteurs (à l’exception de la restauration et de l’hébergement) à un redémarrage partiel de leur activité. Compte tenu néanmoins des fortes incertitudes sur les modalités et la vitesse de sortie du confinement, nous ne publions pas ce mois-ci une prévision d’évolution du PIB pour le trimestre en cours, contrairement à notre pratique habituelle.
L’enquête mensuelle de conjoncture a été menée du 28 avril au 6 mai auprès d’un échantillon de 8 500 entreprises ou établissements.
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