Krach boursier : que faut-il faire pour sauver son épargne ?
Question d’actualité après la forte chute des marchés financiers. Les professionnels du conseil en gestion de patrimoine recommandent de ne surtout pas céder à la panique, et de ne pas changer de cap. Facile à dire, moins facile à faire.
Que la chute des marchés financiers ne soit pas rationnelle, liée en partie à un emballement médiatique inégalé sur la pandémie du COVID19, les pertes latentes pour les épargnants investis en placements risqués sont là. Que faire ? Tenter de déterminer un point bas sur les indices boursiers, ce fameux jusqu’où peut baisser le CAC40 ?, est une erreur de novice.
Épargne sécurisée et épargne exposée aux risques financiers...
Comme tout épargnant averti, vous avez investi une partie de votre capital global en épargne garantie (livrets épargne, épargne réglementée, comptes à terme, etc.). Votre épargne de précaution vous permet de faire face à des coups durs. Vous n’êtes donc pas "sous pression". Tout comme pour la partie de votre épargne placée sur des placements sans risque de perte en capital, à l’instar de fonds sécuritaires, tels que les fonds euros des contrats d’Assurance-Vie et des placements épargne retraite (PERP, PER, madelin, etc.), votre capital est en pratique globalement garanti (aux frais de gestion près). En revanche, la question se pose pour toute la partie de votre épargne investie sur des unités de compte, au sein de vos contrats d’assurance-vie, de vos placements épargne retraite, PERP, PER, de vos portefeuilles (compte-titres, PEA, etc.).
Les supports immobiliers, peu impactés, pour le moment
Nombre d’épargnants ont investi dans les placements à risques mesurés, via notamment les scpi, sci et autres OPCI. Les risques portant sur ces supports, principalement immobilier, ne subissent pas de plein fouet la chute des places boursières. Le marché de l’immobilier n’est pas impacté à court terme. En revanche, si cette situation perdure, l’économie pourrait en pâtir fortement, et les entreprises seraient moins nombreuses à louer des espaces de bureaux, principaux actifs des SCPI. Nous sommes encore loin d’une situation de crise sur ce secteur et via l’assurance-vie, vous aurez le temps de sortir de vos positions avant le retournement du marché de l’immobilier.
Quid des unités de compte, titres vifs, ETF et autres fonds structurés ?
L’ACPR a rappelé récemment que les intermédiaires financiers devaient remplir leur devoir de conseil. Les investissements à risque doivent respecter le profil d’investisseur de l’épargnant. L’ACPR a notamment pointé du doigt des pratiques commerciales poussant les épargnants à investir sur des unités de compte afin de pouvoir verser sur un fonds euros.
Quand les marchés financiers partent dans de tels excès, le plus pertinent est d’éteindre la radio, d’arrêter de regarder sans cesse les actualités, de s’occuper d’autres choses en attendant que la raison s’impose de nouveau.
Trois conseils de pros de la finance
Du côté des professionnels de la gestion de patrimoine, les mêmes conseils reviennent en boucle. Ainsi, Albert d’Anthoüard, le Directeur de la Clientèle privée de Nalo, nous livre ses conseils sur les comportements indispensables à adopter pour sécuriser son patrimoine face au krach boursier :
Surtout ne pas réagir ! « Si on n’a pas un besoin immédiat de liquidités, sortir de la bourse parce qu’on a peur de tout perdre à cause du Coronavirus est criminel pour son épargne. » Ne pas essayer de “battre” le marché : "Un épargnant qui vend ses actions pour sécuriser son épargne pendant une chute est en retard. Un épargnant qui vend ses actions pour sécuriser son placement avant de réinvestir pour essayer de profiter des rebonds est doublement en retard. A chaque fois, il sera perdant par rapport à l’épargnant qui aura préféré partir en vacances", Investir par projet et garder son cap : "Le meilleur moyen d’investir en bourse est de se fixer un objectif sur la durée, de se bâtir un portefeuille d’actifs en adéquation avec son profil d’investisseur et d’éteindre la radio."
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